À l’occasion du Centenaire de la Révolution russe
OCTOBRE
(OKTIABR)
Le chef-d’œuvre de
Sergueï M. Eisenstein
Muet avec une nouvelle musique
de Galeshka Moravioff
AU CINÉMA
LE 25 OCTOBRE
EN VERSION INÉDITE INTÉGRALE
RESTAURÉE HAUTE DEFINITION
Synopsis
L'empire russe, au début de l'année 1917. Une foule de manifestants en colère détruit la statue d'Alexandre III. La bourgeoisie, l'armée et l'Eglise se réjouissent de l'instauration d'un gouvernement provisoire qui, par solidarité avec les Alliés, décide de continuer la guerre contre l'Allemagne. Mais sur le front, soldats russes et allemands laissent tomber les armes et fraternisent. Le peuple, quant à lui, a faim et commence à le faire savoir. Bientôt ouvriers, soldats et marins se réunissent. Le gouvernement libéral de Kerensky ne parvient pas à faire cesser une agitation qui monte des tranchées, saisit les usines et déborde dans les rues malgré eux. Les bolcheviks entretiennent la contestation populaire en soufflant sur les braises...
Le génie d’Eisenstein est là tout entier. L’art du montage y atteint des sommets inégalés. Les idées jaillissent du rapprochement des images comme l’étincelle du frottement de deux silex. Dans Octobre, Sergueï Eisenstein, prodigieux inventeur de formes, forge et cisèle un nouveau langage : le cinéma. P. Billard, L’Express
« Belle fresque sur la révolution de 1917, riche en morceaux d’anthologie. L’impression procurée par le montage-attraction cher à Eisenstein, les mouvements de foule, le raffinement de certains décors font d’Octobre une véritable symphonie visuelle. »
Jean Tulard, Le Guide des Films
Presse et distribution
FILMS SANS FRONTIÈRES
Christophe CALMELS
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Fax : 01 42 77 42 66
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« Film de commande pour le dixième anniversaire de cette révolution, Octobre se fit dans la fièvre de l'inspiration, les nuits sans sommeil (avec, parfois, onze mille ouvriers, soldats et habitants de Leningrad réunis pour la figuration sur la place du palais d'Hiver) et une atmosphère de tension extrême. Luttant contre le temps, harassé, surexcité, Eisenstein réalisa une œuvre de visionnaire, emportée par un paroxysme lyrique, des métaphores inattendues, une liberté artistique (expérimentale) qui déconcerta, d'ailleurs, les spectateurs soviétiques lors de la sortie, en 1928. Malgré ses efforts, Eisenstein n'avait pu terminer Octobre à temps. Trotski ayant été éliminé par Staline, il avait reçu l'ordre de supprimer les scènes où apparaissait celui qui était désormais considéré comme « traître ». C'est seulement en 1966 que cette surprenante fresque d'un génie de l'art muet fut présentée au grand public, à Paris, dans sa version intégrale. »
Jacques Siclier, Télérama
Fiche technique et artistique
Un film de Sergueï M. Eisenstein
• NIKANDROV : Lénine
• Vladimir POPOV : Kerenski
• Boris LIVANOV : Le ministre Terechtchenko
• Les soldats de l’Armée Rouge
• Les marins de l’Armée Rouge
• Les ouvriers et les citoyens de Leningrad
• Réalisation: Sergueï M. Eisenstein
• Scénario : Sergueï M. Eisenstein, en collaboration avec Grigori Alexandrov, d’après John Reed
• Montage : Sergueï M. Eisenstein
• Direction de la Photographie : Edouard Tissé
• Décors : V. Kovrighine
• Musique : Galeshka Moravioff
• Production : Sovkino
• Durée : 2h19
• Distribution : Films Sans Frontières
« Une œuvre baroque et splendide animée par le souffle de l’Histoire ! Il faut aller à ce film comme on va au Musée. Avec respect, émotion et humilité. Pour la joie du cœur et de l’esprit. » Samuel Lachize, L’Humanité
OCTOBRE (Un mois Kapital)
Eisenstein fut chargé de tourner ce film à la fin de 1926. On allait fêter l’année suivante, à l’automne, le dixième anniversaire de la victoire de la révolution bolchévique.
Octobre 1917, Kerensky chassé du pouvoir, prise du Palais d’hiver de Pétrograd par les ouvriers. Dix jours qui allaient changer le monde.
Pour réaliser son film, on donna à Eisenstein des moyens formidables, les ouvriers de Leningrad, l’armée soviétique furent à sa disposition et le croiseur « L’Aurore » refit son trajet historique. 70.000 mètres de film furent tournés, le film a 2800 de métrage.
1927, c’était aussi la dernière année du cinéma muet, le son, déjà, se faisait entendre aux Etats-Unis et la parole allait suivre. Le cinéma muet à son apogée allait bientôt mourir.
1927, ce fut aussi l’année où Staline élimina Trotsky du pouvoir, en attendant e l’éliminer physiquement, au Mexique. Eisenstein dut le faire disparaître de son film. Enfin, en 1928, le film fut montré en public et obtint un succès mitigé.
C’est une œuvre de génie. Il y a des moments inoubliables, comme celui où on lève les ponts sur la néva, avec les morts qui glissent dans le fleuve, le cheval blanc restant accroché… bien d’autres images fulgurantes. C’est un film dont le peuple russe est la vedette avec ses multiples visages. Film de commande bien sûr, où tout ce qui n’est pas bolchevik est odieux ou grotesque, Kerensky n’est qu’un fantoche, un triste imbécile, qui accumule tous les pouvoirs pour rien n’en faire.
1928. Staline allait montrer ce qu’est un dictateur, un vrai. Eisenstein s’en apercevrait, lui aussi.
Michel Duran, Le Canard Enchaîné